Introduction
L’année 2025 a vu l’arrivée d’un nouveau chef spirituel au Vatican : le pape Léon XIV, élu lors d’un conclave historique. Pour la première fois, le Saint-Siège place, dès son discours d’intronisation, l’intelligence artificielle générale (AGI) au centre du débat mondial sur la dignité humaine. Léon XIV, successeur de François, a surpris par ses prises de position lors de sa première messe, qualifiant l’intelligence artificielle de » défi majeur pour la foi et l’avenir de l’humanité » (Numerama). Prônant une éthique forte face à la montée fulgurante de l’ia générale, Léon XIV montre la volonté du Vatican d’encadrer ces technologies qui menacent, selon ses mots, » l’autonomie de la décision morale et la justice sociale « .
Ce tournant trouve ses origines dans des préoccupations partagées sur la scène internationale: l’essor de l’intelligence artificielle générale n’est plus réservé aux laboratoires ou aux startups, mais irrigue et bouleverse chaque strate de la société. L’appel du pape résonne tout particulièrement à l’aune des débats sur le futur du travail, la protection de la vie privée, et la capacité de l’humanité à rester maîtresse de son destin dans l’ère de l’IAG et de la superintelligence.
La portée morale de ces déclarations s’annonce considérable, structurant le dialogue non seulement au sein de l’Église, mais aussi parmi les politiques, chercheurs et sociétés civiles. Pour mieux saisir l’ampleur de cet événement, il s’agit de contextualiser ce conclave inédit, puis de décrypter comment l’Église catholique entend désormais influencer la gouvernance mondiale de l’IA.
Un conclave historique à l’ère de l’AGI : enjeux et signaux faibles
Le conclave de 2025 restera gravé comme un jalon pour l’Église, mais aussi pour la société mondialisée en pleine révolution technologique. En toile de fond, la question de l’AGI a dominé tant les débats internes du Vatican que la couverture médiatique internationale (La Croix).
L’accès de l’intelligence artificielle générale à des fonctions stratégiques – justice, sécurité, santé – n’est plus un scénario de science-fiction, mais une réalité : depuis 2024, plusieurs algorithmes proches de l’intelligence artificielle générale assistent au quotidien des millions d’humains, soulevant des vagues d’enthousiasme autant que d’inquiétudes. De nombreux observateurs notent ainsi que les cardinaux ont interrogé chaque prétendant au pontificat sur sa vision de l’intelligence artificielle générale, sa capacité à répondre aux défis éthiques posés par la force des systèmes de décision automatiques (Discours du Collège Cardinalice).
Léon XIV s’est ainsi démarqué par la clarté de ses prises de parole. Lors de son discours au Collège des cardinaux, il a affirmé : » Les chrétiens ne peuvent rester spectateurs. Il en va de la dignité humaine. » (La Croix) Médiatiquement, la » peur de l’AGI » fait la une, certains allant jusqu’à évoquer une fracture, à l’image de la fracture numérique évoquée par AGI. Au-delà de la rhétorique, plusieurs cardinaux et experts soulignent que l’attente portée sur Léon XIV est immense : non seulement garantir la cohésion spirituelle de l’Église, mais offrir un cadre à ce basculement de civilisation mené par l’ia générale.
Les préoccupations vaticanes face à l’AGI et à la superintelligence
Les premières déclarations officielles du Saint-Siège sous Léon XIV témoignent d’une vigilance accrue quant à l’essor de l’IAG et des systèmes de superintelligence. Plusieurs axes de préoccupation émergent clairement : la menace sur la dignité humaine, la préservation de l’autonomie morale, et la vigilance contre l’ultra-technologisation de l’existence quotidienne (L’Internaute). Le document romain » Antiqua et nova » (Vatican.va), publié en janvier 2025, pose une base théologique et pratique pour encadrer le développement d’intelligence artificielle générale: éthique de la transparence, vigilance contre la manipulation, refus de toute « déshumanisation ».
Léon XIV dénonce avec vigueur l’influence croissante des géants du numérique, évoquant un « colonialisme algorithmique » qui pourrait placer les décisions éthiques entre les mains d’entités opaques. Il alerte sur les dérives de la superintelligence: « Confier à la machine la décision finale sur la vie, la mort, ou la justice humaine est un renoncement à notre vocation de co-créateurs », déclare-t-il. Le Saint-Siège défend ainsi le principe d’une délibération humaine irréductible, même face à une AGI capable d’apprendre en autonomie complète.
Le Vatican exhorte également les dirigeants politiques, industriels et chercheurs à intégrer la justice sociale dans la conception et la gouvernance de l’intelligence artificielle. Cette prise de position rejoint les inquiétudes traditionnelles sur les inégalités, déjà soulignées dans l’encyclique Fratelli Tutti (Eglise Catholique), et actualise la doctrine dans la perspective des défis inédits de la superintelligence artificielle.
Religions et morale universelle face à l’intelligence artificielle générale
L’arrivée de Léon XIV marque un virage : la papauté réinscrit la morale universelle – transcendance, limites éthiques et » sacré » – au cœur du débat sur l’intelligence artificielle générale et la superintelligence (Le Pèlerin). Ce positionnement fait écho à la dynamique observée chez d’autres leaders religieux, comme l’appel interspirituel de Rome pour une IA éthique signé par de grandes traditions asiatiques (RCF), ou le colloque de la Conférence des évêques de France sur l’AGI (Fils de la Charité).
Léon XIV articule cette morale universelle autour de la protection de tout ce qui rend l’humain » irréductible à l’algorithme « : dignité, liberté de conscience, solidarité et vulnérabilité. Selon le Vatican, » la technologie doit rester servante du bien commun, non pas maîtresse de l’humain « . Des principes directeurs et » lignes guides » ont d’ailleurs été promus pour tous les concepteurs d’IA générale (Vaticanstate).
Ce retour du religieux dans le débat techno-éthique s’observe aussi dans l’intérêt renouvelé pour une architecture cognitivo-inspirée de l’IA, opposée au solutionnisme technique pur. En cela, la papauté actualise et prolonge les prises de position de François ou de Benoît XVI, soulignant la nécessité de préserver la part de mystère et de transcendance dans la rencontre homme-machine.
Vers un dialogue international sur l’encadrement de l’IA forte : enjeux et alliances possibles
Le poids moral et diplomatique du Saint-Siège peut réorienter le dialogue international sur la régulation de l’AGI – notamment face à la montée des superpuissances technologiques. Déjà, le Vatican collabore avec l’ONU et des plateformes internationales sur des dossiers tels que la protection des enfants, la paix ou la lutte contre la manipulation automatisée (Zenit). L’appel à anticiper les usages controversés, y compris militaires (« robots-tueurs »), a été relayé lors de l’Assemblée générale des Nations unies (UN News).
Cette dynamique ouvre à la fois des risques et des opportunités : la polarisation idéologique autour de l’IAG pourrait se renforcer, mais des coalitions entre États, ONG, Églises et chercheurs deviennent possibles pour définir des normes globales. Le Vatican propose des lignes directrices: transparence, responsabilité, non-discrimination et inclusion. Cette démarche pourrait inspirer la mise en œuvre d’une gouvernance mondiale de l’IA, à l’image de ce que dévoilent les débats sur l’éthique de l’AGI (DDG).
Enfin, l’agenda fixé par le pape Léon XIV oblige les gouvernements et les acteurs privés à rendre des comptes : la justice sociale devient un critère aussi fondamental que la performance technique. D’ici là, les interactions entre le religieux, la société civile et les décideurs donneront toute leur complexité à l’encadrement futur de l’intelligence artificielle forte.
Conclusion: Un nouveau paradigme pour l’IA forte et la gouvernance éthique
L’élection de Léon XIV entérine l’entrée du religieux au plus haut niveau dans la gouvernance de la techno-éthique. Loin de se limiter à une prise de parole symbolique, le Vatican propose une vision universelle où l’intelligence artificielle générale devient un enjeu moral mondial. Sa feuille de route: placer la dignité humaine, la justice sociale et la solidarité au cœur de la conception et du déploiement de l’AGI et de la superintelligence artificielle.
La dynamique lancée par la papauté en 2025 préfigure des allers-retours constants entre la science, la société civile, les institutions internationales et les courants spirituels. Cette synergie imposera à l’IAG de tenir compte d’objets d’attention longtemps exclus du débat technologique: vulnérabilité, altérité, transcendance. Alors que certains voyaient l’intelligence artificielle comme uniquement l’affaire des ingénieurs et des gouvernants, la position de Léon XIV rappelle la force des principes éthiques et spirituels dans l’encadrement de la superintelligence.
L’histoire ne fait que commencer: la navigation entre innovation, responsabilité collective et valeurs humaines majeures s’annonce comme le grand défi des décennies à venir, sous le regard vigilant et structurant de la papauté et de toutes les communautés soucieuses du bien commun à l’ère de l’intelligence artificielle générale.