AI Gap Culturel : Ce que révèle le nouveau rapport Gallup sur la readiness mondiale face à l’AGI (juin 2025)

AI Gap Culturel : Ce que révèle le nouveau rapport Gallup sur la readiness mondiale face à l'AGI (juin 2025)

Gallup 2025 : Quand la culture freine (ou propulse) l’IA Générale

Le 18 juin 2025, Gallup publie un rapport international d’envergure inédit sur la readiness culturelle face à l’intelligence artificielle générale (AGI). Basée sur une enquête auprès de milliers de répondants à travers 32 pays et secteurs, l’étude radiographie l’état d’esprit mondial à l’égard de l’AGI, du cognitive computing et de l’intelligence artificielle dite complète. L’approche, relayée par Forbes et le site officiel Gallup, souligne un paradoxe saisissant : la diffusion technique de l’AGI dépasse largement l’évolution des mentalités.

À l’heure où la IA générale progresse – avec une adoption quasi-quotidienne dans la bureautique, le conseil ou la finance – Gallup montre que la variable clé n’est plus la technologie elle-même, mais la capacité culturelle des populations à  » vivre avec « .

Le rapport acte un changement stratégique : après des années centrées sur la puissance technique, ce sont désormais les croyances, peurs, normes et valeurs qui conditionnent le passage à l’ère de l’intelligence artificielle générale. La readiness culturelle devient ainsi l’indicateur central du succès ou de l’échec des projets AGI. Le diagnostic de Gallup éclaire donc ce qui sépare les pays pionniers des sociétés qui freinent leur propre futur.

Ce que dit le terrain : croyances, craintes et fractures

Les chiffres 2025 de Gallup révèlent un terrain fracturé par les croyances et les peurs face à l’AGI. Si l’adoption technique à bondi – 27% des employés de bureau utilisent fréquemment l’IA contre 15% en 2024 (source) – l’acceptation humaine reste limitée. Près de 60% des répondants expriment une inquiétude quant à l’impact sur leur emploi et leur autonomie. Fait marquant: chez les jeunes adultes (GenZ), seulement un tiers se sent prêt à travailler avec l’IAG (Gallup).

Sur le plan géographique, l’Europe de l’Ouest et l’Asie-Pacifique affichent un optimisme mesuré, portés par une régulation proactive et l’expérience des IA dans les services publics. À l’inverse, de larges pans des Amériques et de l’Afrique subsaharienne révèlent une défiance structurelle. Professionnellement, les secteurs financiers, technologiques et éducatifs s’adaptent plus vite, tandis que l’industrie et certains services publics restent à la traîne.

Un contraste saisissant: si les discours corporate vantent une relève par l’intelligence artificielle générale, la crainte de voir l’AGI amplifier la crise du développement humain demeureforte dans l’opinion.

Chez Gallup comme dans l’étude Melbourne, la société oscille donc entre espoir et défiance, dessinant une géographie des fractures culturelles où la readiness détermine le réel potentiel de l’AGI.

Le fossé humain face à l’AGI : Management, pédagogie, opportunités perdues

Le rapport Gallup pointe explicitement le fossé managérial et organisationnel qui entrave le décollage réel de l’intelligence artificielle générale. Selon l’étude, nombre d’entreprises ont investi dans l’IA sans préparer leurs équipes à la collaboration homme-machine: 42% des employés estiment que leurs managers n’ont ni les outils, ni la culture pour accompagner ce changement (Workplace Insight).

Des cas réels illustrent cet écart: dans une grande banque européenne, l’implantation d’un assistant AGI dans le support client a échoué faute de formation et de soutien au changement – provoquant résistance syndicale et turnover. À l’inverse, des universités nordiques ont intégré l’AGI au cursus grâce à des modules d’acculturation systématiques, boostant le taux d’adoption à plus de 70% chez le personnel et les étudiants (Gallup Benchmark).

Au niveau sociétal, le manque général d' »AI mindset », matrice d’agilité et d’ouverture à la superintelligence artificielle, se traduit par des occasions manquées: retards industriels, résistances à la formation professionnelle, ou encore faible implication des citoyens dans la régulation (défis éthiques). Gallup alerte donc sur le risque d’un « AI gap » irréversible, où la bonne volonté technologique se heurte à la culture des organisations et des pays.

Vers une ‘AI Culture’ mondiale ? L’appel au changement des mentalités

Face à ce constat, Gallup formule un appel clair: seule une « culture de l’IA » globale permettra à l’intelligence artificielle générale de remplir ses promesses. Le rapport préconise des leviers concrets:

  • Former les managers et décideurs à l’intelligence émotionnelle et à l’IAG, pour accompagner le changement humain autant que technique;
  • Renforcer l’IA générale dans l’éducation, de l’école à l’université, via la pédagogie critique et la co-construction numérique;
  • Mettre en valeur les initiatives à impact : cités universitaires pilotes (Norvège), programmes « AI citizens » (Singapour), pôles de médiation sociale (Canada) (Forbes).

Au niveau étatique, la mesure-phare est la création d’instances tripartites (gouvernements-universités-acteurs technologiques) chargées de garantir la transparence et la confiance. L’objectif: combler l’AI gap culturel avant que ne se creuse un fossé civilisationnel.

Pour en savoir plus sur les frontières et enjeux de la conscience artificielle, voir:cognition et AGI.

Conclusion : Faut-il attendre la culture ou pousser l’AGI malgré les réticences?

L’analyse Gallup 2025 esquisse un dilemme-clé pour l’avenir de l’intelligence artificielle générale: faut-il attendre la maturité des mentalités, ou risquer d’imposer l’AGI au risque d’aggraver les fractures? Entre accélération technique et prudence culturelle, la réussite du cognitive computing dépendra autant de la technologie que de notre capacité collective à l’intégrer.

Face à l’urgence, Gallup invite les décideurs à agir sur les deux fronts: investir dans la readiness culturelle, mais aussi stimuler le débat public et l’éducation. Car un basculement réussi vers la superintelligence artificielle sera impossible sans une société outillée pour comprendre, accompagner et parfois questionner l’essor de l’IA généraliste.

Dès lors, le message est clair: ce n’est plus la prouesse technologique qui limite l’IA générale, mais le rythme du rattrapage culturel.